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La Fête Foraine

Allégorie 7 juin 2020

J’ai tué mon ami Charly,

Le remords,  la culpabilité me poursuit. Je suis près de la grand rue, il y a une fête foraine. Des manèges, des stand de hamburgers et pommes des terres, de kiosques à barbapapa, les odeurs des amendes en sucre, des gobelets qui traînent par terre. Les gardes devaient sans doute patrouiller pas loin, je l’impression d’être un voleur et que les alarmes pourraient sonner a l’instant. Je ne vois personne.

Je me dis que je dois partir et trouver refuge ailleurs mais j’ai dû m’arrêter un instant si non j’aurais perdu mes forces. Charly et moi organisent régulièrement des bagarres après des match de football. Ce jour là, en plein champ de bataille, je ne faisais pas de distinction et je donnait des coups a droit et gauche pour que tout le monde y reçoit.

Charly était dure, fort, agil et ne fermait jamais ses yeux mais ce jour là il tombait à terre. En m’essuyant mon nez plein de sang j’avais couru près de lui. Il respirait plus. À ce moment des sirènes de la police sonnent. Les foules sont  partout, je me dit. Je devais m’enfuir rapidement. J’ai couru comme un fou, la grand rue me paraissait interminable. À la fin je vois l’entrée de la foire et je fonce. Je me suis arrêté au dernier manège avec le sentiment de grand gosse dans la version de « Chéri, je rétréci les enfants », mais en version adulte.

Pour l’instant j’ai décidé de rester là, jusqu’à que soudain un chien sûrement égaré m’as trouvé. Il abua et alerta les gardiens qui avec leur lampe de poche me trouvent ensanglanté. Menotté et conduit au commissariat. Je suis furieux. Quelques semaines après pendant le procès judiciaire, le père de Charly témoigne que son fils avait suivie l’année dernière des graves fractures au crâne de suite à des bagarres.

Le jour du verdict  je vois au dernier siège de la salle la figure de Charly qui lève sa main comme s’il me disait « Au revoir ». Puis elle est partie comme de la fumée. Tout était surréaliste dans ma tête. Le jury m’a condamné à trois années de prison sans sursis.Le temps est arrêté. Pendant les années suivants mon visage est devenu plus vieux, mes cheveux ont poussé, mais ça ne me dérange pas. Ce que j’espérais trouver, c’était l’anonymat le jour de ma sortie.

Je suis un prisonnier comme les toutes autres. En sortant de ma cellule je sent l’air tiède, une atmosphère menaçant et ils me fouillent chaque jour. Quelques temps plus tard je rejette la possibilité de faire des magouilles mais parfois la brutalité et la méchanceté n’était pas de surprise. Souffrant d’insomnie je me demandait comment cela m’as pu arriver, avec le sourire d’un gamin, je veux rêver de la fête forain..

Je creusait toujours au plus profond de moi, j’étais collé à son visage, Charly. Jusqu’à que j’étais en contacte avec le réel, une voix intérieure me dise, j’aurais voulu me fuir, j’aurais voulu hurler, juste un instant. Tu vois, ce lors que tu ne réfléchit pas que tu perds ton temps. Sais-tu ce qu’il arrive à une tête de nœud s’il réfléchie? Quand on va vite on dérape. Je n’essaye pas de me rattrape, mais je mérite une seconde chance. Si tu loupes un seul mot de mon histoire tout est fichu. Tu sais comme j’ai réagi, Allez, cette question c’est à vous de lui trouver une réponse. 

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